jeudi 7 janvier 2010
Ils ont percé ses mains
Ils ont percé ses mains, ses pieds, ils ont aussi percé son côté d’un coup de lance. (...) Mais les clous qui pénètrent sa chair sont devenus pour moi la clef qui m’a permis de pénétrer dans le mystère de ses desseins. Comment, en effet ne pas voir à travers si larges ouvertures? Ces clous et ces plaies crient que, dans le Christ, Dieu s’est vraiment réconcilié le monde (2 Co 14, 19). Le fer l’a transpercé jusqu’au cœur, afin qu’il sût dès lors compatir aux souffrances de notre nature si fragile. Le secret de son Cœur se révèle par les ouvertures de son Corps. Le grand mystère de la tendresse de Dieu est à découvert: voici, au grand jour, sa miséricordieuse bonté qui nous amènera d’en-haut la visite du Soleil Levant (Lc 1, 38).
Et pourquoi sa tendresse ne se montrerait-elle pas par ses blessures? En effet, comment pourriez-vous nous montrer, Seigneur, mieux que par vos blessures, votre bonté, votre miséricorde et l’immensité de votre amour? (Ps 85, S), puisqu’il n’est pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie pour des coupables condamnés à la mort (cf. Jn 1S, 13).
La miséricorde du Seigneur est donc mon mérite, et je ne manquerai pas tant que Dieu daignera prendre compassion de moi; Si les miséricordes du Seigneur sont abondantes, ses mérites abonderont aussi. Mais si j’ai la conscience chargé de nombreux péchés, qu’arrivera-t-il? “Où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé” (Rm 5, 20). Et si miséricorde de Dieu “étend d’éternité en éternité” (Ps 105, 17), alors moi aussi “je chanterai éternellement la miséricorde du Seigneur” (Ps 89, 1).
Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)
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